Dans l'article d'aujourd'hui, nous explorerons l'impact que Raphaël Enthoven a eu sur notre société. Depuis son apparition, Raphaël Enthoven a attiré l'attention de millions de personnes à travers le monde, suscitant un grand débat et un grand intérêt. Depuis ses origines jusqu'à nos jours, Raphaël Enthoven a laissé une marque indélébile dans l'histoire, influençant les événements, les tendances et les décisions dans divers domaines. Tout au long de cet article, nous examinerons de plus près comment Raphaël Enthoven a façonné notre culture et comment elle continue de jouer un rôle crucial dans notre vie quotidienne.
De septembre 2007 à juillet 2011, il a présenté et produit l’émission Les nouveaux chemins de la connaissance sur France Culture. Depuis 2008, il présente l'émission de télévision Philosophie sur Arte et, depuis 2015, il intervient aussi sur Europe 1. Chroniqueur médiatique, il est régulièrement invité sur de nombreuses chaînes d'informations privées d'information en continu (CNews, LCI, BFM TV), sur lesquelles il commente l'actualité politique.
Biographie
Origines familiales
Raphaël Enthoven est né le dans le 13e arrondissement de Paris. Il est issu d'une famille juive française; son grand-père paternel est originaire de Mascara près d’Oran en Algérie, son père Jean-Paul Enthoven est éditeur et auteur, et sa mère Catherine David est journaliste et écrivaine. Raphaël Enthoven a deux sœurs et un frère,.
Dans un tout autre registre, il a été président de la branche jeune de la Conférence Olivaint en 1996-1997, où il fut ensuite lui-même reçu comme invité à plusieurs reprises.
Loup, né le , troisième enfant de la navigatrice Maud Fontenoy ;
En 2016 un fils mentionné sous le prénom Zadig dans les remerciements de La vie ordinaire d'Adèle Van Reeth, mère de l'enfant, dont la grossesse et la naissance sont au centre du livre
Un deuxième fils né en 2021 serait le fruit de sa vie de couple avec Adèle Van Reeth
Après la parution en 2020 du Temps gagné, son père annonce au Figaro sa volonté de « rompre tout lien » avec son fils, et son ex-beau-père aurait porté plainte contre la maison d'édition pour « diffamation », « injure » et « atteinte à la vie privée »,.
Il apparaît dans plusieurs œuvres de ses ex-compagnes :
il est présenté — quoiqu'il s'en défende — comme l'Adrien du livre Rien de grave (2004) de son ex-épouse Justine Lévy, où elle relate notamment le désespoir dans lequel l'a plongée leur rupture, ;
il est présenté comme le Raphaël éponyme de la chanson figurant sur l'album Quelqu'un m'a dit de Carla Bruni, sa compagne au moment de la parution de l'album [réf. nécessaire].
Enseignement de la philosophie en seconde " class="mw-editsection-visualeditor">modifier | modifier le code]
Engagé en faveur de l’extension de l'enseignement de la philosophie aux classes de seconde et de première,, il est notamment à l'origine de la déclaration de Luc Chatel (alors ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative) à la tribune de l’Unesco, en , prônant l'extension de l'enseignement de la philosophie en seconde. Accusé par Sophie Coignard et Romain Gubert (dans L’Oligarchie des incapables) d'avoir joué de ses relations avec Carla Bruni-Sarkozy pour influencer à cette occasion la politique française en matière de philosophie, Raphaël Enthoven relève, sur le site de L’Express, les inexactitudes de leur enquête.
De 2003 à 2006, il anime les Vendredis de la philosophie en alternance avec François Noudelmann. Le cahier des charges de Raphaël Enthoven est alors de constituer une bibliothèque orale avec des textes classiques qui lui tombaient sous la main et que, pour la plupart, dit-il, il « n’avait pas lus ». Certaines de ses émissions sont ensuite parues en CD aux éditions Naïve.
Durant l'année électorale 2006-2007, il produit le Rendez-vous des politiques sur France Culture en partenariat avec L'Express. C’est notamment au cours de cette émission que, le , Raymond Barre, dénonçant les « opérations indignes d’un lobby juif », déclara ne pas regretter la présence de Maurice Papon dans son gouvernement, ni ses propos sur l’assassinat de « Français innocents » (non juifs) lors de l’attentat de la rue Copernic.
Raphaël Enthoven présente et produit, de septembre 2007 jusqu'à juillet 2011, l’émission Les nouveaux chemins de la connaissance sur France Culture, et se donne pour tâche de produire une « hebdomadaire quotidienne » qui « soumettrait l’érudition à la vie ». Reprise en août 2011 par Adèle Van Reeth (et renommée en 2017 Les Chemins de la philosophie), l’émission Les Nouveaux Chemins de la connaissance est, depuis 2007, la deuxième émission la plus téléchargée du groupe Radio France et l'émission la plus téléchargée de France Culture, selon les chiffres communiqués par Médiamétrie.
Dans un entretien accordé au site Actuphilosophie, Raphaël Enthoven revient longuement sur la méthode mise en œuvre dans Les nouveaux chemins de la connaissance.
De à , Raphaël Enthoven intervient comme chroniqueur hebdomadaire dans la matinale de Marc Voinchet sur France Culture : Le monde selon Raphaël Enthoven. Les textes qu’il écrit à cette occasion sont ensuite partiellement repris dans son recueil intitulé Matière première. En , il crée l'émission Le gai savoir, diffusée chaque dimanche sur France Culture, de 16 h à 17 h, jusqu'en . Conçue comme un dialogue à bâtons rompus entre une élève et un professeur, scandée par la lecture d’extraits de chaque texte, « l'émission, dit-il, a pour but de donner à comprendre, c'est-à-dire à aimer, des livres qui nous comprennent et nous aiment déjà ». Depuis 2012, il anime six rencontres thématiques par an, de janvier à mai, sur la grande scène du théâtre de l'Odéon, qui, mêlant le jeu d’acteur à la discussion sur les grands textes, tentent de transformer un cours en spectacle. Jusqu’à présent, les thèmes abordés ont été « les philosophes amoureux », « l’amitié dangereuse », « le régime des passions » et « le pouvoir imaginaire ».
Une partie de ses émissions de radio est désormais accessible par podcasting depuis le site de France Culture, ce podcast étant intitulé « La philosophie avec Raphaël Enthoven ».
En , Raphaël Enthoven quitte France Culture pour Europe 1, où il intervient chaque jour, du lundi au vendredi, dans la matinale de Thomas Sotto à 7 h 25 pour la saison 2015-2016 et à 8 h 25 pour les saisons 2016-2017 et 2017-2018, sous le titre « La morale de l’info » puis « Le fin mot de l'info », et le samedi, de 15 h à 16 h, dans « Qui-vive ? ». Depuis son arrivée à Europe 1, il est devenu actif sur Twitter.
Presse
Raphaël Enthoven signe ses premiers articles dans Le Magazine littéraire à l’invitation de Jean-Jacques Brochier avant de collaborer pendant trois ans au magazine Lire, dont il rédige les dossiers des « écrivains du Bac » en alternance avec Jean Montenot. Conseiller de la rédaction de Philosophie Magazine depuis son pilote (2006), il y rédige pendant trois ans (2006-2010) la rubrique « Sens et vie », dont les articles ont été rassemblés dans L’Endroit du décor et dans Le Philosophe de service et autres textes. Raphaël Enthoven remplace en 2011 la rubrique « Sens et vie » par une série intitulée « Le chant des signes », dont l'objet est d'examiner, en s'inspirant des Mythologiesde Roland Barthes, les fétiches du monde contemporain. L’ensemble de ces textes se trouve dans son recueil Matière première. Chroniqueur mensuel à L'Express de 2008 à 2011, il y défend notamment le droit d’être Gérard Depardieu, d’aimer la corrida et de ne pas rire avec Stéphane Guillon. En 2021, il cofonde le journal Franc-Tireur avec Caroline Fourest. Il y est éditorialiste. Le journal est rapidement accusé de publier le plagiat du travail d'autres journalistes.
Télévision
Après avoir été trois ans chroniqueur à Campus, sur France 2, il est en 2007 rédacteur et présentateur de l’émission Philosophie sur Arte, encore diffusée chaque dimanche à 13 h.
Il est aussi l’auteur de l'émission Imaginez, quarante pastilles de philosophie de cent secondes diffusées sur Arte.
En 2021, LCI, la chaine d'informations du groupe TF1, l'engage pour l'émission hebdomadaire intitulée Le Débat Enthoven-Devecchio.
En 2022, il intervient en tant que commentateur politique et chroniqueur sur la chaine d'informations privée BFM TV dans des émissions comme Weekend Direct. Il tient régulièrement une chonique dans l'émission C à Vous de France 5. Le site indépendant Acrimed qui analyse le contenu des émissions dans les médias, écrit que Raphaël Enthoven effectue « un militantisme acharné contre La France insoumise ».
Raphaël Enthoven est également l’auteur de plusieurs montages de textes : Spinoza en toutes lettres (lu et interprété avec Georges Claisse au Festival de la correspondance de Grignan en ), Justine-Juliette – les infortunes de la vertu (lu par Isabelle Huppert), Les Intermittences du cœur et Albertine endormie, avec Karol Beffa au piano.
Conventions et séminaires d'entreprises
Raphaël Enthoven officie également comme orateur dans des conventions ou séminaires d'entreprises.
Prises de position
Politique
En 2017, il accuse dans un tweet la maire de Paris de « prévoir une exposition sur la tendresse khmère intitulée “touche pas à mon Pol Pot” » en dérision lors de l'exposition sur Che Guevara, qualifié par lui de « bourreau » et par Anne Hidalgo d'« icône militante et romantique ».
En 2017 aussi, il dénonce les abstentionnistes comme des « fainéants et des ingrats ».
En juin 2021, il tweete sa préférence pour Marine Le Pen en cas de duel avec Jean-Luc Mélenchon au second tour de la présidentielle 2022 avant de rectifier le tir une semaine plus tard dans une tribune à L'Express en suggérant l’abstention. Il avait d'abord déclaré : « Je peux encore changer d’avis, mais je crois que, s’il fallait choisir entre les deux, et si le vote blanc n’était pas une option, j’irais à 19h59 voter pour Marine Le Pen en me disant, sans y croire, "Plutôt Trump que Chavez" », ce qui déclenche une vague d'indignation sur les réseaux sociaux. Enthoven a ensuite précisé que l'objectif de son argumentaire de politique-fiction était de « pointer la gémellité » entre le Rassemblement national et La France insoumise, et ajoute que « la seule différence entre les deux pestes, c'est le calcul de leur intérêt. L'intérêt de Marine Le Pen est de se présenter comme archi-républicaine, ce qu'elle n'est pas. L'intérêt de Jean-Luc Mélenchon est de se présenter en islamo-gauchiste, ce qu'il n'est pas. Si le vote était obligatoire, je préférerais voter pour une fausse républicaine que pour un démagogue dont l'intérêt l'emporte sur les convictions ».
En mars 2022, il tweete que « 60 % des électeurs de Mélenchon voteraient Le Pen au second tour », sans préciser que ce chiffre date d'un seul sondage, vieux de trois ans, réalisé en 2019, et sans préciser que les sondages de 2019 faisaient globalement état de 50 % d'abstention au 2e tour des électeurs qui voteraient Mélenchon au 1er, les 60% étant de ce fait en réalité plus proche de 30 % d'entre eux, ni que ce sondage a été réalisé au moment d'élections européennes qui voient le vote Mélenchon au plus bas, en particulier concernant le suffrages exprimés, compte tenu de la très forte abstention lors du scrutin de 2019. Lorsque Raphaël Enthoven fait cette déclaration en mars 2022, le dernier sondage mis en ligne indique en réalité que seulement 44 % des électeurs de Mélenchon du 1er tour qui accepteraient de s'exprimer au second voteraient pour la candidate du RN.
En 2019, lors du mouvement social contre la réforme des retraites en France de 2019, il parle de « syndicat totalitaire » pour la Confédération générale du travail (CGT) : « Grâce à la grève, on assiste à la dégradation définitive dans l’opinion publique d’un syndicat totalitaire, la CGT, qui suspend la liberté d’un pays entier (comme la liberté de la presse) à la seule acceptation de ses demandes. Et qui appelle ça "dialogue" ».
En 2019 aussi, il qualifie la militante écologiste Greta Thunberg de « cancre mondiale, idole des bons sentiments », de « tête creuse », « une arnaque, une image, une enveloppe vide mandatée pour dire le bien ».
Enthoven, considéré par Mediapart comme proche de la ministre Marlène Schiappa, est « souvent critiqué pour sa médiatisation », notamment selon Marianne. Des critiques plus sévères le classent dans les « imposteurs de la philo » médiatique, notamment en 2019 deux jeunes agrégés de philosophie, Henri de Monvallier et Nicolas Rousseau, dans leur ouvrage Les Imposteurs de la philo, qui dénoncent une instrumentalisation de la philosophie au service de l'ego de ces « imposteurs ». L'association de critique des médias Acrimed estime elle, en 2017, qu'il est « le prototype du fast-thinker, tirant prestige d’une stature (ou d’une posture) de « philosophe » pour distribuer bons et mauvais points avec une outrance digne des plus décomplexés des éditocrates ».
Dans une chronique de la campagne présidentielle de 2012 pour le Huffington Post, il traite Quentin Girard, journaliste à Libération de « poujadiste inversé », le soupçonnant de mépriser la culture des candidats Hollande et Sarkozy, à la suite d'anecdotes de campagne, relatées dans Libération et le journaliste lui reproche en réponse un « mépris de classe » teinté d'acharnement, car le philosophe a cité dans sa chronique pour le Huffington Post douze fois son nom, « pour être bien certain que cela remonte haut dans le référencement Google ». François-Xavier Petit, professeur agrégé d'histoire, dénonce aussi son « acharnement », accompagnant une « approche erronée » de la démondialisation d’Arnaud Montebourg, estimant qu'avec lui l'analyse philosophique « se mue en commentaire de l’actualité. ».
Le , dans le cadre de la guerre Israël-Hamas, il publie un tweet relayant une fausse information reposant sur une rumeur, lancée par le sauveteur israélien Eli Beer(en), selon laquelle un bébé aurait été enfermé dans un four par des assaillants du Hamas. Il supprime par la suite son tweet et fait son mea culpa.
Affaires judiciaires
Procès perdu contre Closer et Ici Paris
En juin 2008, les journaux Ici Paris et Closer consacrent chacun un article à Carla Bruni, alors compagne de Nicolas Sarkozy, en évoquant l'arrivée d'un petit frère ou d'une petite sœur pour son fils Aurélien (né de son union avec Raphaël Enthoven). Les deux parents attaquent en référé les deux journaux au nom de leur fils, réclamant 200 000 € à Ici Paris et 20 000 € à Closer. Le 25 septembre, par deux jugements distincts, le Tribunal de grande instance Nanterre les déboutent de leurs demandes, estimant que l'enfant « a fait l'objet d'une médiatisation certaine de par la volonté de sa mère, laquelle s'est exprimée publiquement à plusieurs reprises à son sujet ainsi qu'en ce qui concerne Raphaël Enthoven en sa qualité de père de l'enfant ».
Procès perdu contre Rokhaya Diallo
En 2020, la journaliste Rokhaya Diallo écrit sur Twitter que Raphaël Enthoven est « un homme reconnu comme harceleur », après s'être plainte d'un « acharnement » à son encontre. L'écrivain porte plainte pour diffamation publique et demande que Rokhaya Diallo soit condamnée à lui verser 8 000 euros de dommages-intérêts. Le 7 novembre 2023, le Tribunal judiciaire de Paris le déboute, estimant que « si le caractère à l’évidence péjoratif de a légitimement pu heurter Raphaël Enthoven dès lors qu’elle est à l’opposé de la conduite qu’il professe, il ne s’agit pas toutefois d’un fait précis, susceptible de faire sans difficulté l’objet d’un débat contradictoire sur la preuve de sa vérité ». Raphaël Enthoven annonce faire appel de ce jugement.
↑Il est l'invité de la Conférence Olivaint en sur le thème de la révolte et le sur la question du pouvoir.
↑Raphaël Enthoven déclare : « Je suis le seul (avec ceux qui me connaissent, bien sûr) à ne pas m'être reconnu dans un livre qui n'a pas un atome de « vérité » dans ces pages. Il est vrai que la promotion du livre a été faite sur la conformité fiction / réalité et la notoriété d'un des « personnages réels », mais la vraie fiction, justement, est là ! Pas une phrase, pas une virgule, pas une anecdote ne correspond à la réalité des faits ou des caractères en présence. Mais comment faire valoir un point de vue qui prend le contrepied du sentiment délicieux de mater une « vraie » vie ? Si j'avais dit « ce n'est pas moi », on m'aurait dit « mon œil ! ». Si j'avais dit « oui, c'est moi », on m'aurait dit « pour qui te prends-tu ? ». Le livre était ainsi fait qu'il permettait à son auteur de récupérer les dividendes commerciales de l'indiscrétion tout en déclarant, comme l'indiquait la couverture, qu'elle avait écrit un « roman ». De façon générale, on ne lutte pas contre ce que les gens ont envie de croire. C'est une drôle d'expérience. J'étais dépossédé de ma vie sans qu'on l'ait racontée, comme si quelqu'un s'était promené tout nu dans la rue avec un masque à mon effigie. »
↑« J’étais en charge d’un séminaire hebdomadaire de philosophie générale, où je papillonnais d’un philosophe à l’autre. Autrement dit, j’avais deux heures par semaine pour mettre des textes classiques sur des problèmes quotidiens, et donner envie de lire des philosophes intimidants. C’était merveilleux. Michel, lui, se représentait déjà l’Université populaire comme l’occasion de présenter sa contre-histoire de la philosophie. Tout marchait très bien jusqu’au jour où, par hasard, j’ai fait l’éloge de la maïeutique socratique comme l’art de penser par soi-même… la semaine où lui-même expliquait que Platon, premier nazi, organisait des autodafés pour les livres de Démocrite. Or, ce que j’ignorais complètement à l’époque, c’était que Michel Onfray tenait le désaccord pour une offense. J’ai donc été remercié à la fin de la seconde année, sous un motif mensonger : il a annoncé à la tribune qu’au mépris de la parole donnée, j’avais décidé de finir ma thèse. C’est à la suite de ce mauvais procédé que s’est créée, à l’initiative de certains élèves, la « société normande de philosophie » où j’ai pu continuer, à un rythme beaucoup moins soutenu, d’animer le séminaire de philosophie générale sans risquer l’excommunication. »
↑« Un jour, Guéry m'appelle donc et me demande de participer à l'émission. Je me souviens d'une discussion sur la sécularisation autour d'un livre de Jean-Claude Monod, au cours de laquelle j'étais tombé en désaccord avec une psychanalyste qui voulait interdire la lecture du Marquis de Sade aux moins de dix-huit ans. Pourquoi pas Freud, tant qu’on y est ? Guéry m’avait viré de l'émission en m'expliquant, je le cite, qu'une telle « apologie de la liberté d’expression ne trouvait pas sa place dans son émission. » Or, par bonheur, notre directrice Laure Adler qui, comme toujours, arrivait en retard à la radio, avait entendu l'émission en voiture, l'avait trouvée intéressante et, sans rien savoir de l'exclusion qui m'avait frappé, m'appela le jour-même pour me proposer de faire une série d'été sur Vladimir Jankélévitch. Et puis les choses légères ont commencé quand, à la rentrée, j'ai repris les rênes de l'émission dont j'avais été viré quelques mois plus tôt. »
↑Raphaël Enthoven revient dans son premier livre sur la préparation de ces émissions, et sur l'influence qu'eurent sur sa formation les « derniers cours particuliers » d'un mort centenaire.
↑« Les contraintes d’une émission dont, à son commencement, j’avais décidé qu’elle serait une « hebdomadaire quotidienne », ont eu la double vertu de m’enlever toute forme de temps libre et de m’inviter à remplacer l’introspection par le retour aux textes. Avec les Chemins, j’étais occupé sans être diverti, accaparé sans être absent. Je pouvais donner à mes opinions la force des argumentaires, traduire en textes, en problèmes et en musique mon petit tas de secrets, bref, partir de moi au lieu d’y revenir comme à mon foyer. »