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Ne doit pas être confondu avec le metteur en scène américain Peter Sellars
Richard Henry Sellers, dit Peter Sellers, né le dans le quartier de Southsea à Portsmouth et mort le à Londres, est un acteurbritannique. D'abord vedette comique dans son pays, il accède à la notoriété internationale dans les années 1960. Réputé pour ses talents de transformiste, il utilise différents accents et maquillages et accepte volontiers d'incarner des rôles multiples.
Né le à Portsmouth dans le Hampshire, Richard Henry Sellers vit dans une famille de comédiens. Il va dans une école catholique, bien que son père Bill Sellers soit protestant et sa mère Agnes Doreen 'Peg', née Marks, soit juive d'origine portugaise.
Ses parents ont pris l'habitude de l'appeler Peter en mémoire de leur fils aîné mort à la naissance, l’année précédente.
Il était petit cousin lointain du boxeur britannique Daniel Mendoza (1764-1836). Selon le critique de cinéma Alexander Walker, Mendoza était l'ancêtre « le plus vénéré », et Sellers avait l'habitude de garder une gravure du boxeur dans son bureau. Plus tard il envisagea d'avoir l'image de Mendoza pour logo de sa société de production.
Selon son biographe Roger Lewis, Sellers a été intrigué par le catholicisme, mais peu après être entré à l'école catholique, il « découvrit qu'il avait des origines juives - il était quelqu'un en dehors des mystères de la foi ». Sellers affirme que les enseignants faisaient référence à lui comme « le Juif », ce qui a développé par la suite sa sensibilité aux sous-entendus antisémites. Il était un des meilleurs élèves de l'école et se rappelle que l'enseignant, un jour, réprimanda les autres garçons qui n'étudiaient pas suffisamment : « Le garçon juif sait son catéchisme mieux que le reste d'entre vous ! »
Plus tard dans sa vie, Sellers sera cité disant : « Mon père était un solide croyant de l'Église d'Angleterre, mais ma mère était une juive d'origine portugaise, et les juifs adoptent la foi de leur mère ». Le critique de cinéma Kenneth Tynan a noté, après son entrevue avec Sellers, que l'une des « forces motrices » principales de son ambition d'acteur était « sa haine de l'antisémitisme ».
En accompagnant sa famille sur le circuit des spectacles de variété, Sellers apprend la mise en scène, ce qui se révélera précieux plus tard. Il joue dès l'âge de cinq ans au théâtre burlesque du Windmill Theatre. Toutefois, il grandit avec les influences contradictoires de ses parents et développe des sentiments ambivalents à propos du show-business. Son père n'avait pas confiance dans ses capacités à jamais devenir quelqu'un dans le domaine du divertissement, suggérant même que les talents de son fils étaient juste suffisants pour devenir balayeur, tandis que la mère de Sellers l'a sans cesse encouragé.
Les débuts
Pendant la Seconde Guerre mondiale il s'enrôle. Sellers sert dans la Royal Air Force en tant que caporal, mais doit rester personnel au sol en raison de sa mauvaise vue. Il séjourna ainsi en Inde et en Birmanie. Il a également servi en Allemagne et en France après la guerre. Pour se distraire de la vie de sous-officier, Sellers rejoint l'Entertainments National Service Association (ENSA), où son père avait également été engagé plus tôt, lui permettant de parfaire son jeu. À la fin de la guerre, en 1945, plus de quatre artistes britanniques sur cinq avaient travaillé pour l'ENSA, dont l'objectif était de remonter le moral des soldats et des ouvriers d'usine.
Après la guerre il multiplie les métiers artistiques, tels que danseur ou musicien de jazz, avant de prêter sa voix à l'émission radiophonique de la BBC, le Goon Show, de 1951 à 1960. Son aptitude à parler avec des accents différents (par exemple, français, indien, américain, allemand, ou encore les accents régionaux britanniques) et son talent à dépeindre toute une gamme de personnages à effet comique ont contribué à son succès en tant que personnalité de la radio et l'écran.
Le réalisateur Peter Hall déclarait : « Peter avait la capacité de s'identifier complètement à une autre personne, et de penser comme s'il était physiquement, mentalement et émotionnellement dans sa peau. D'où cela vient-il ? Je n'en ai aucune idée. Est-ce une malédiction ? »
Peter Sellers fait aussi quelques albums de musique pendant les années 1960 et 1970, un notamment accompagné par Sophia Loren.
Mort
En 1964, à l'âge de trente-huit ans, Peter Sellers est plusieurs fois victime de crises cardiaques et préfère la chirurgie psychique au traitement médical. Sa maladie évolue durant treize ans, jusqu'en 1977 où il est à nouveau victime d'une crise cardiaque et doit finalement porter un stimulateur cardiaque.
Il meurt le au Middlesex Hospital à Londres, à la suite d'une nouvelle attaque provoquée, si l'on en croit les souvenirs de l'acteur Helmut Berger dans Autoportrait, par une surconsommation de cocaïne. Seulement un jour avant il avait rencontré ses co-acteurs Harry Secombe et Spike Milligan à un dîner.
Vie privée
Peter Sellers s'est marié quatre fois.
La vie privée de Sellers a été caractérisée par des troubles et des crises, et notamment par des problèmes émotionnels et de toxicomanie. Peter Sellers demeure un personnage énigmatique. Il a souvent affirmé ne pas avoir d'identité en dehors des rôles qu'il a joués.
Sa première épouse est Anne Howe (1951–1961), avec qui il a eu deux enfants :
Sa deuxième épouse est l'actrice suédoise Britt Ekland (1942–), avec qui il a eu une fille, Victoria Sellers(en). Le couple a partagé l'affiche dans trois films :
Sa quatrième épouse est Lynne Frederick, une actrice anglaise, avec laquelle il se marie en 1977.
Adaptation
Roger Lewis a écrit la biographie de Peter Sellers : The Life and Death of Peter Sellers, publié en 1997. En 2004, la biographie a été adaptée au cinéma Moi, Peter Sellers (The Life and Death of Peter Sellers) de Stephen Hopkins avec Geoffrey Rush dans le rôle de Peter Sellers.
1959 : La souris qui rugissait (The Mouse That Roared) de Jack Arnold : Grande Duchesse Gloriana XII / Premier Ministre Comte Rupert Mountjoy / Tully Bascombe
1964 : Docteur Folamour (Dr. Strangelove or: How I Learned to Stop Worrying and Love the Bomb) de Stanley Kubrick : le capitaine Lionel Mandrake, le président Merkin Muffley et le docteur Folamour
1974 : En voiture, Simone (Soft Beds, Hard Battles) de Roy Boulting : le général Latour / le major Robinson / Herr Schroeder / Adolf Hitler / The President / Prince Kyoto
Double nomination au BAFTA du meilleur acteur britannique en 1965 pour Docteur Folamour (Doctor Strangelove) et pour La Panthère Rose (The Pink Panther).